L’étymologie du mot reste mystérieuse et controversée, en partie en raison des désaccords sur son orthographe.
On a bien essayé de nous faire croire que l’origine du nom LHOMER était en rapport avec HOMERE, ce qui pourrait bien justifier aujourd’hui que par un juste retour des choses, nos normands figurent parmi nos levantins, germaniques et autres méditerranéens. Mais il n’y a rien à espérer de cette voie dans notre recherche. Si les LHOMER sont là, authentiques gaulois probablement mâtinés de vikings, c’est que tous ont fait une incroyable odyssée pour finalement se rencontrer, se noyer et prolonger l’histoire du groupe familial que nous vous présentons.
On raconte que Saint LHOMER (ou LAUMER), né à Neuville la Mare au 6ème siècle, abbé de Micy, décida de se retirer dans la forêt du Perche afin de devenir ermite. Passant par Chartres, cet homme remarquable de vertu, de bienveillance et de gaîté fut promu à de hautes responsabilités économiques. Toutefois, il revint à son idée d’origine, abandonna les affaires temporelles et s’enfuit de Chartres.
Il participa activement à l’évangélisation de la Normandie. De nombreux lieux portent trace de son passage ou de son souvenir, diversement orthographiés (L’homer, Lomer, Laumer, Lhaumer, Lô, Omer…).
Il fonda deux monastères.
Le premier à Belhomert. Là, on raconte qu’ayant converti une bande de voleurs, ceux-ci amenèrent à lui du monde. Il s’agissait de rudes gaulois, ayant déjà vaillamment résisté à l’envahisseur romain dans leur forêt impénétrable, guidés par de fiers druides, et que rien n’avait fait plier jusqu’alors. Or, tous ceux-ci voulaient profiter de son exemple et de son enseignement.
Saint Lhomer s’enfuit encore, gêné par de trop nombreuses visites, et alla se cacher à Corbion, fonda un nouveau monastère (moutiers), qui devint Moutiers-Au-Perche.
Saint LHOMER était un saint miraculeux. Il fit changer de place un chêne qui le gênait, éteignit un incendie, ouvrit des portes fermées, ralluma les lampes qui s’éteignaient, prédit le saccage de Chartres et soigna des paralytiques.
Au Pas-Saint-L’homer, une pierre débordante de l’église aurait gardé la trace de son « pas ». Enfin, il y a un chemin, dans un champ du village de « la Madeleine Bouvet », où se trouve encore une pierre, que l’on appelle « fontaine de saint Lhomer ». Celle-ci comporte un trou, dont on dit qu’il est perpétuellement rempli d’eau. D’après la légende, cette eau avait le pouvoir de guérir les fièvres.
Il est donc possible que nos ancêtres soient venus d’un de ces anciens lieux placés sous ce saint patronage et en aient pris le nom. Il peut également s’agir d’un prénom attribué lors d’un baptême et qui a suivi les descendants.
Saint LHOMER, orthographié LAUMER, est fêté le 19 janvier, jour où il rendit l’âme, âgé dit-on, de plus de 100 ans. Ses reliques furent transférées de Corbion à Blois en 873 par les moines qui fuyaient les normands, dans une église qu’on leur attribua et qui prit le nom d’abbatiale Saint Laumer. Celle-ci fut détruite par un incendie en 1114, puis reconstruite. Il semble que les reliques aient été sauvées puisqu’elles auraient été déposées dans une des nouvelles chapelles en 1186 en présence du comte de Blois. Les moines bénédictins durent quitter l’abbaye après la Révolution en 1791. A ce jour, l’église est vouée à Saint Nicolas.