D'après les actes notariés consultés aux archives départementales, la 1ère maison, de dimensions nettement plus modestes, était déjà construite en 1709 lors d'un changement de propriétaire. La propriété s'appelait alors Plantier de LaPorte. Sur cet acte ne figure pas la description de la maison ; on y apprend juste qu'elle avait été bâtie par Jean Lagrave, vigneron, et vendeur du bien.
En 1762, changement de propriétaire. La maison, appelée Bourdieu, se compose de 2 chambres pour le maître, un logement pour le valet, une écurie, un cuvier, un chai garni de barriques et autres matériaux et outillage pour faire du vin, des vignes, un jardin avec puits, une charmille, le tout en un tenant.
En 1781, nouveau changement ; la maison ou Bourdieu est inchangée. Un architecte est présent lors de la signature, tendant à prouver que des modifications vont être apportées par l'acquéreur.
En 1839, la propriété est achetée par la famille qui l'occupera jusqu'à la démolition, quelques 140 ans plus tard !
La maison a changé : elle se compose au rez-de-chaussée d'un salon à manger, d'un salon de compagnie, d'une chambre, d'une cuisine et de 2 offices. Au 1er étage, on trouve 3 chambres et 2 cabinets d'aisance.
D'autres lots de vignes ont été acquis séparément, dont certains de l'autre côté de la Nationale 10, détachés de la propriété Carret (Haut Carré actuel)
La propriété mesure environ 1 hectare et 32 ares. Il y a toujours les vignes et le cuvier, signe qu'on y produit toujours du vin.
La maison a été agrandie par la suite (quand?) pour devenir ce qu'elle est sur la photo.
La culture des vignes a disparu, laissant place à un parc d'agrément, planté de belles essences d'arbres qui deviendront plus que centenaires. Il y aura aussi un verger, un potager, un tennis en terre battue, un hangar en bois sur pilotis et surtout une tour qui s'élève, majestueuse, dès le portail franchi. Nulle trace de sa construction ou de son utilité, et pourtant...
Dans les années 1950, une partie du terrain est cédé à la mairie qui y construit la poste et perce la rue qui la longe.
Fin de l'histoire dans les années 80 ; la mairie, qui avait préempté, démolit la maison et utilise le terrain pour y édifier des immeubles modernes. Un seul arbre a résisté, toujours visible aujourd'hui, mais enchâssé dans ces immeubles.
J'ai passé là les 20 premières années de ma vie !
Appel à tous ceux qui posséderaient des photos
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