Jules Louis Conrad Dobrowolski est né en 1824 à Eperins ou Eperius en Pologne. Cette ville, qui figure sur son acte de décès, pourrait être, sans certitude, l'actuelle Prešov , en Slovaquie, également nommée Eperjes ou Eperiis. Malheureusement, diverses enquêtes menées dans les registres catholiques de cette ville sont restées vaines.
Il est le fils de Joseph Dobrowolski et de Fanni Schlesinger (cette dernière originaire de Varsovie comme indiqué sur l'acte de mariage de leur fils).
Joseph était officier dans l’armée polonaise. Il a péri en 1822 lors de la célèbre bataille de Péta, région de l’Epire, dans le nord-ouest de la Grèce. Son nom est gravé sur le monument commémoratif de cette ville.
C’est encore un mystère à résoudre, car si Joseph est mort en 1822, aucune chance que son fils soit né en 1824. Par contre comment ne pas faire de rapprochement entre les consonances d’Eperins et l’Epire ? De nouveaux champs d’investigations s’ouvrent à nous.
En 1850, Conrad vit à Salonique et a obtenu la protection française. Il est à la fois agent commercial, entrepreneur maritime et correspondant maritime de la compagnie Fraissinet de Marseille. Il soutient de nombreuses pétitions pour la modernisation et l'extension du port.
En 1854, il épouse Clara Vianello. Le couple s’installe à Monastir, en Macédoine (actuel Bitola) entre 1859 et 1862, et donne naissance à trois enfants. Puis la famille revient à Salonique où naîtront les autres enfants, dix au total, dont trois morts en bas âge (Claire, Fanni et Félix). Les autres :
- Joseph époux d’Adèle Conomo,
- Georges
- Adolphe
- Adèle épouse d’Antoine Saridaki,
- Ernest, époux de Caroline Vernazza
- Pierre-Edmond, époux d’Irena Katzameni et
- Louis-Conrad, époux de Louise Leroy.
La famille habite une ferme en dehors de la ville et Conrad se déplace à cheval. En 1869, il est victime d'une chute, mais resté accroché à sa monture par un étrier, il est trainé sur une grande distance et meurt ainsi accidentellement.